1. Vous avez été récemment nommé président de la Fondation pour la Terre Sainte.

Comment situer cette Fondation au sein des différentes institutions ou initiatives qui soutiennent la présence chrétienne dans cette région ?
Les communautés chrétiennes en Terre Sainte jouent un rôle important dans la société locale en fournissant des services éducatifs, de santé et sociaux à tous les habitants de la région, qu’ils soient chrétiens ou non. Leur présence contribue au bien-être général de la population. La Fondation belge pour la Terre Sainte, qui a été créé au sein de l’Ordre équestre du Sépulcre de Jérusalem, soutient cet objectif en rassemblant des fonds qui contribuent au financement de ces services ouverts et accessibles à l’ensemble des habitants de ces régions en Palestine, en Jordanie et à Jérusalem-Est.

2. Quels sont les projets spécifiques qui peuvent bénéficier de ces fonds ?

Dans un monde souvent en proie aux conflits et à la division, c’est dramatiquement vrai en Palestine, l’éducation demeure une arme non violente pour la paix et le progrès. L’action prioritaire de la Fondation vise donc naturellement à soutenir les écoles et la formation professionnelle. Elles jouent un rôle crucial dans la promotion de la coexistence pacifique et de la compréhension entre les communautés. Elles enseignent non seulement à lire et à écrire, mais aussi l’art de la tolérance et du respect de la diversité.
Mais en période de guerre et de déplacement forcé, il a fallu orienter l’aide vers les toutes premières nécessités que sont l’alimentation et les soins de santé. Très concrètement ce sont des médicaments et des bons alimentaires qui sont mis à disposition grâce à un appel spécial qui a reçu une réponse généreuse.

3. Comment la Fondation souhaite-t-elle créer une dynamique nouvelle et plus large en matière de collecte de fonds ?

Les membres de l’’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, apportent une contribution importante aux projets de la Fondation, mais devant l’ampleur des besoins, il nous semble que bien d’autres hommes et femmes de bonne volonté pourraient se sentir concernés et contribuer à l’aide apportée. Nous cherchons donc à toucher de nouveaux donateurs, à plus et mieux communiquer sur les réalisations, à créer des partenariats et des parrainages sans oublier les aides des institutions belges et étrangères.
Pour assurer cette large participation, un « Comité des Amis de la Fondation » sera mis en place. Il sera également ouvert à des personnes non membres de l’Ordre et sera présidé par le baron Derrick-Philippe Gosselin.

4. Dans quelle mesure le fonctionnement de la Fondation souffre-t-il de la violence qui sévit actuellement dans la région ?

Une guerre brutale, qui a détruit tant de vies et d’infrastructures, a paralysé la vie normale. C’est une économie de survie qu’il faut actuellement soutenir mais aussi penser déjà à l’avenir pour recréer des conditions qui rendront possible un vivre ensemble. L’éducation en est un des fondements nous en sommes convaincus.

5. Vous pensez donc qu’il y a encore un espoir ?

À un moment où il semble que la mort et le deuil emportent tout, l’utopie qui anime l’Ordre du Saint Sépulcre est celle du Tombeau vide. Cette espérance qui contre vents et marée s’engage pour que la mort n’ait pas le dernier mot. On choisit la vie, on veut donner une chance à la paix et à l’avenir, convaincus que le dialogue entre toutes les communautés, chrétiennes, juives et musulmanes, ainsi que la formation de la jeunesse et le respect de la diversité peuvent être une source de stabilité pour la région.

Give Peace a chance !