Tom de Dorlodot : La tête dans les étoiles et les pieds enracinés.

Tom de Dorlodot est un homme ancré, un explorateur passionné et conteur d’histoires avec les techniques du 21è siècle. Il est en Belgique pour quelques jours et nous fait le plaisir de venir partager ses exploits et aventures avec nous le 25 octobre à l’occasion du Forum aux Entrepreneurs.

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Mais auparavant, il a accepté de répondre à quelques questions :

Peux-tu décrire en quelques mots ton parcours ?

Issu d’une famille belge, père wallon et maman flamande, j’ai grandi à Vieusart entouré de toute la famille de mon père, avec des bottes aux pieds. Mon passage à Maredsous a été mémorable car j’y ai rencontré tous mes grands amis et j’ai pu y pratiquer tous les sports possible : pêche, rugby, foot … jusqu’au jour où, alors que j’avais 14 ans, un ami parapentiste est venu au collège avec sa voile et nous a donné le goût d’organiser un atelier de parapente avec 20 condisciples. Tous les mercredis, à l’école, nous apprenions à gonfler nos parapentes, l’aérologie, etc. Nous avons évolué vers le paramoteur et un an plus tard je passais en vol entre les tours de Maredsous. C’étaient des années formidables !

En rhéto j’étais capitaine de Maredsous, ce qui m’a appris le sens de l’organisation et de la gestion d’équipes.

J’ai ensuite passé un an à l’étranger, aux USA pour apprendre l’anglais et au Guatemala pour un projet humanitaire et apprendre l’espagnol, avant de revenir faire des études de communication dont j’avais besoin pour mes projets. En effet, pour vivre de sa passion, il faut pouvoir la raconter.

Au début, pour assouvir ma passion coûteuse, j’avais monté une petite entreprise avant l’ère des drones et de la photo numérique, je prenais des photos aériennes de maisons et les vendais de porte en porte. Cela m’a beaucoup appris sur les techniques de vente et le marketing.

Après mon bac, j’ai convaincu mes parents que la meilleure école de réalisation cinématographique était à Grenade, en Espagne. C’était surtout là qu’étaient basés les deux meilleurs parapentistes du monde. Le matin, j’étudiais, l’après-midi je volais et j’étais le caddy de mes héros. J’ai ainsi appris auprès des meilleurs que j’ai accompagnés sur des projets géniaux.

Pour vivre du sponsoring, il faut raconter son histoire. « Vous me donnez vos parapentes et je les mets en avant dans mes vidéos ». C’est comme ça que j’ai débuté. J’ai rapidement signé avec Red Bull, GoPro, Garmin, Volkswagen, …

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Aujourd’hui j’ai une équipe formidable qui travaille avec moi, à commencer par ma femme Sofia qui s’occupe de la logistique, des partenariats, du suivi des projets et des contacts avec les ambassades pour les autorisations, vu qu’elle parle presque toutes les langues. De son côté, elle a aussi lancé un podcast et va bientôt présenter une émission de sports outdoor à la télévision.

J’ai aussi un associé pour l’administratif et un collaborateur qui se charge du web. Les autres membres de l’équipe sont des indépendants avec lesquels nous nous associons en fonction des projets.

Quels sont tes projets désormais ?

Ils sont multiples. Tout d’abord, avec mon épouse Sofia et mes deux enfants, Jack et Leonor, nous nous installons aux Açores que nous avons découvertes lors d’une traversée de l’Atlantique à la voile. Nous en sommes tombés amoureux et y avons construit une petite maison. Nous y accueillerons prochainement Adrien Joveneau de la RTBF et une amie qui travaille pour National Geographic.

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Je reviens du Pakistan où j’ai passé 6 semaines pour tourner un film documentaire pour la télévision (qui sortira en 2023).

Je vais aussi réaliser des documentaires :

  • En Colombie où nous avons constitué une association, Under My Wings, qui donne des cours de parapente et fournit du matériel à des jeunes des favelas pour les sortir du monde de la violence et de la drogue.
  • En Tanzanie où nous allons voler avec des chefs Masaï au-dessus d’un cratère pour atterrir sur la Montagne des Dieux.

A l’agenda, il y a aussi la légendaire course Red Bull X Alps au mois de juin.

Et je suis actuellement occupé avec une levée de fonds pour construire un catamaran de 18m en aluminium (en cannettes recyclées) afin de faire un tour du monde. Nous y accueillerons des sportifs de haut niveau, des scientifiques, etc. L’augmentation des prix des matériaux nous a obligés à revoir nos plans et affiner notre projet. Mais ce n’est pas plus mal. Aujourd’hui, nous avons entamé la recherche de partenaires industriels pour relever les défis techniques.

Quelles est l’expérience la plus extrêmes que tu as vécue et pourquoi ?

L’exploit que nous venons de réaliser au Pakistan. Nous y travaillions depuis des années. Nous voulions être les premiers à atteindre le K2, le 2è plus haut sommet du monde. Les défis étaient colossaux, il n’y a pas d’atterrissage possible sur l’itinéraire, il faut avoir le niveau pour voler dans des conditions turbulentes, être équipé en oxygène et pour le froid à de telles altitudes, etc. Nous avons eu énormément de chance d’avoir des vents favorables qui nous ont permis de réaliser notre rêve de voler sur les faces du K2 à plus de 7500 m d’où nous pouvions admirer l’Himalaya côté chinois, côté indien et voir jusqu’au Nanga Parbat qui se trouve à plus de 185 km. Nous avons aussi réalisé un vol sur 3 sommets de 8000m en une journée, ce qui sera classé parmi les vols les plus incroyables.

Tu n’as pas évoqué ta chute qui t’a obligé à réapprendre à marcher ?

Non car je préfère me concentrer sur les moments les plus intenses et positifs.
Évidemment, il y a des moments plus durs et des moments de préparation rigoureuse, rien ne s’improvise, tout est anticipé. C’est la recette pour réussir de telles aventures.

Qu’est-ce qui te motive au quotidien ? quelle est l’essence de ton moteur ?

Ma passion et la possibilité de repousser les limites de mon sport, comme les grands explorateurs qui voulaient découvrir des endroits où personne n’est jamais allé.

J’aime aussi que ce soit un prétexte pour voyager et découvrir des cultures et des gens.

J’adore faire ce que j’aime. J’ai d’ailleurs amorcé un shift vers la voile. Quand un projet est fini, il y en a déjà d’autres en préparation.

Le fait que tu sois noble, l’as-tu vécu comme un atout, une charge, un non-sujet, ... et pourquoi ?

Lors de mes voyages, ça n’a pas d’importance, je ne m’en vante pas mais n’en suis pas gêné. Ça fait partie de l’histoire de ma famille et j’en suis fier.

Je suis convaincu de l’importance de la famille, de la communauté. Je crois à la communauté ANRB, c’est un atout si elle est ouverte sur le monde et pas renfermée sur son histoire et ses acquis. Elle peut créer des ponts et on peut faire des choses fantastiques si on est connecté avec des gens de qualité.

Quel message souhaiterais-tu passer à nos membres, particulièrement les plus jeunes avant ta prochaine conférence ?

Je leur souhaite d’être curieux et de sortir de leur zone de confort. Il faut prendre des risques et faire ce qu’on aime. Je les invite à venir partager leurs passions le 25 octobre.

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La conférence de Tom de Dorlodot sera disponible en livestream, cochez la case dans le formulaire d’inscription pour recevoir le lien.

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