Beaucoup de belles et bonnes idées naissent d’un petit flash éclatant dans le cerveau : c’est assurément de cette façon qu’est né le projet Lazare, à Bruxelles, enveloppant dans son appellation des colocations solidaires entre jeunes actifs et sans-abris.
Pour en savoir plus, rien de tel qu’une rencontre avec Christine d’Oultremont et son époux, Grégoire Cuchet, tous deux impliqués dans l’association.

Q. Dans quel contexte est né Lazare en Belgique ?

R. Lazare Belgique est née en 2017. Quelques belges motivés avaient eu vent du projet de Lazare France et trouvaient qu’il avait beaucoup de sens, ils ont donc décidé de lancer Lazare Belgique !

Q. Quelles sont les personnes occupant ces colocations ? Comment y arrivent-elles ? (Critères d’acceptation).

R. Dans notre langage interne, nous décrivons nos colocations comme étant composées à 50/50 de colocs jeunes actifs et de colocs passés par la galère.
Les colocs jeunes actifs sont des travailleurs célibataires, souvent âgés entre 25 et 35 ans, qui s’engagent pour une année, prolongeable.
Les colocs passés par la galère, sont des personnes ayant vécu des situations de précarité, qu’elles soient économiques, sociales ou mentales. Contrairement aux jeunes actifs, ils s’engagent sans durée déterminée, Lazare ne fixant pas le temps nécessaire à une personne pour rebondir.

Chaque personne souhaitant rejoindre la colocation passe deux entretiens. Ces rencontres servent à expliquer les engagements et la charte de vie communautaire au sein de Lazare, allant de la participation aux charges, aux activités organisées par l’association. Les entretiens sont également prévus, afin d’évaluer leur stabilité et leur désir de vivre en communauté. Lazare n’est pas juste un logement, avoir envie de vivre la rencontre est primordial pour y avoir sa place.

La charte, que tous s’engagent à respecter, insiste particulièrement sur le vivre ensemble ; les diners de coloc, les services, le respect et le pardon, … mais également sur l’hygiène de vie au sens global ; garder les espaces rangés et propres, ne pas manger dans sa chambre, ne pas consommer de drogues, et continuer son accompagnement social lorsque c’est nécessaire.

Q. L’année que vous avez passée en Bolivie a-t-elle été le déclencheur de votre présence actuelle en tant que famille + ? Quel est votre rôle ?

R. Oui et non. Nous connaissions bien le projet Lazare avant de partir et y étions sensibles. Mais nous n’avions pas pensé s’y engager avant de rentrer de Bolivie. La coïncidence a fait qu’en cherchant un logement à notre retour, Lazare cherchait justement une « famille + ».

Notre mission s’articule autour de neuf points clés, dont deux principales : être présents et soutenir activement la famille responsable. Être présents signifie vivre sur place, en incarnant les valeurs de Lazare au quotidien, ce qui nourrit et enrichit le projet. Soutenir la famille responsable implique de partager les tâches et de décider ensemble de la conduite des différentes missions.

Q. A quoi s’engagent les familles responsables ? et les jeunes actifs ?

R. La famille responsable a pour rôle d’incarner l’autorité et veille au respect de la charte pour garantir l’égalité entre les colocs afin que l’amitié soit la plus saine et gratuite possible.

Elle s’occupe également de sélectionner les colocataires, de veiller sur la maison et de la faire rayonner. Les familles s’engagent pour trois ans, offrant ainsi une stabilité essentielle.

Les jeunes actifs, quant à eux, s’engagent pour une année, renouvelable. Vivant au sein de la coloc, ils sont au premier plan dans la vie du projet, organisant et partageant leur quotidien avec les colocs passés par la galère.

Q. De quelle autonomie jouissent les plus précaires ?

R. Nous considérons que tous jouissent d’une autonomie complète, au même titre que les jeunes actifs. Ils participent aux tâches ménagères, contribuent de manière égale au loyer et aux dépenses communes, et partagent la responsabilité de l’ambiance et de l’entretien de la maison.

Q. Alexandre Léger est le coordinateur des maisons Lazare en Belgique. Quel est son quotidien ?
Alexandre Léger exerce au service de Lazare Belgique ce que l’on pourrait appeler un métier de mission. L’équipe avec laquelle il travaille étant très réduite, les fonctions qu’il assume sont très variées. Cela va de la gestion administrative, financière et immobilière de l’ASBL aux relations vers l’extérieur. Le point commun entre toutes ses fonctions reste que l’humain est toujours au centre.


En fin d’année académique, de nouveaux colocataires pourraient venir participer à ce projet. Si certains sont intéressés, rendez-vous sur le site : www.lazarebelgique.eu ou christine.doultremont@hotmail.fr.

Nous remercions la Comtesse Emmanuel de Ribaucourt pour la rédaction de cet article.

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